Désinvestissement des carburants fossiles : Le Canada sera-t-il du « mauvais côté » de l’histoire?

À l’approche de la Conférence de Paris, alors que le mouvement mondial de désinvestissement des carburants fossiles continue de prendre de l’ampleur, l’événement est une occasion unique de mieux comprendre les enjeux climatiques et économiques liés à l’exploitation des énergies fossiles au Canada et dans le monde.  Crédits photo : Polina Flegontovna

Le 13 octobre à 12 h 15, la Maison du développement durable présente, en collaboration avec Élan global, la table ronde « Désinvestissement des carburants fossiles : Le Canada sera-t-il du “mauvais côté” de l’histoire? » animée par M. Hugo Séguin, Fellow au CÉRIUM de l'Université de Montréal.

Cette table ronde réunira des conférenciers au cœur de la question du désinvestissement des carburants fossiles et du mouvement de transition vers une économie sobre en carbone.

  • M. Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki au Québec
  • Renaud Gignac, avocat et économiste
  • Kristen Perry, Divest McGill
  • M. Sébastien Collard, Recycle ta Caisse

Durée : 1 h 30. Contributions volontaires. Pour s'inscrire : lamdd.org/rsvp

Le contexte

Pour des raisons environnementales, éthiques et de plus en plus économiques, les appels au désinvestissement des énergies fossiles se multiplient. À ce jour, plus de 50 milliards $ ont été désinvestis par des organisations de tous secteurs confondus. En février dernier, le plus grand fonds souverain au monde (1100 milliards $ d’actifs sous gestion), le Statens pensjonsfond utland norvégien, annonçait également s’être départi de ses actions dans des douzaines d’entreprises dans les secteurs du charbon et des sables bitumineux.

Au Québec, la société civile s’active. Les quelque 35 000 signataires de l’Élan global, entre autres, ont récemment lancé un appel au désinvestissement à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Fortement investie dans ces secteurs, elle s’exposerait ainsi à l’un des principaux risques économiques liés aux investissements dans les carburants fossiles, à savoir l’éclatement d’une « bulle carbone ». Au cœur de la campagne électorale fédérale, alors que les experts et dirigeants politiques de tous horizons admettent l’urgence d’agir pour freiner les impacts des changements climatiques, les principaux partis politiques canadiens hésitent toujours à prendre des engagements fermes en ce sens, tout particulièrement sur les enjeux liés à l’exploitation des énergies fossiles. À l’approche de la Conférence de Paris, alors que le mouvement mondial de désinvestissement des carburants fossiles continue de prendre de l’ampleur, l’événement est une occasion unique de mieux comprendre les enjeux climatiques et économiques liés à l’exploitation des énergies fossiles au Canada et dans le monde.  

Des questions cruciales

Quels sont les principaux arguments économiques et éthiques portés par les tenants des campagnes de désinvestissement à travers le monde, et ceux de leurs opposants? L’épargne, les taxes et les impôts des Canadiens et Québécois devraient-ils servir à financer l’économie du carbone? Le désinvestissement des carburants fossiles apparaît-il comme une bonne stratégie économique? Si oui, comment les sommes en questions peuvent-elles servir à financer une économie/société sans carbone? À l’approche de Paris 2015, quelle place occupent les énergies fossiles et la question climatique dans les plateformes électorales des principaux partis politiques canadiens? Le Canada sera-t-il, comme le laissait entendre la banque HSBC à propos des « non-divesters », du « mauvais côté de l’histoire »?

Merci!

La Maison du développement durable tient à remercier Élan global, le Journal Métro, Copticom, Novae, ainsi qu’Alcoa, partenaire principal à la programmation de la Maison du développement durable. Les émissions de GES liées au transport des participants de la programmation 2015 sont compensées grâce à un partenariat avec Planetair.

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