Exposition Entre-deux plis de Sébastien Gaudette
Artiste : Sébastien Gaudette
Titre de l'œuvre : Froissement numérique
Année : 2016
Médium : Impression à jet d'encre sur plaque d'aluminium
Dimension : 35x28 cm
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Du 11 au 30 avril 2017, la Maison du développement durable présente l’exposition Entre-deux plis de Sébastien Gaudette. Celle-ci propose des photographies d’objets froissés, affaissés et transformés représentant la société actuelle dans son continuel besoin d’avancement. Ainsi, par ses reproductions de papiers chiffonnés, l’artiste souhaite démontrer que c’est en apprivoisant les échecs inévitables que se trouve la voie qui permet d’avancer le plus sûrement. Savoir recommencer, se réinventer ; savoir se retrousser les manches en se basant sur son expérience passée, mais sans en répéter les erreurs. Voilà peut-être l’une des meilleures postures d’esprit pour s’attaquer aux grands enjeux posés par le développement durable – collectivement et individuellement.
Réflexions et réactions suscitées par l’exposition
À l’invitation du comité de sélection des expositions de la Maison, quelques personnalités publiques et du développement durable ont commenté les œuvres de cette exposition de Sébastien Gaudette. Voici leur réflexions :
« Le thème du froissement et les matériaux utilisés évoquent pour moi la permanence et l’impermanence de l’humanité et de son empreinte, trace indélébile, complexe et diverse, ouverte sur toute une série de possibles lumineux ou beaucoup plus sombres. »
- France Levert, Présidente du Conseil d'administration du Réseau des femmes en environnement
« Dans cette matière, le papier, je vois notre civilisation, dans toute sa fragilité. Dans ces repliements, indénombrables, je vois la complexité, la malléabilité et la multitude virtuelle du monde. Dans les marques de pliage, ineffaçables, je vois l’impact de nos choix. Comme Sébastien Gaudette, soyons audacieux, défroissons ce monde et replions-le ! Collectivement. »
- Thierry Lefèvre, Professionnel de recherche (Université Laval) et auteur de « Sortir de l’impasse » des Éditions MultiMondes, 2016
« En affaires, il faut avoir la capacité de se remettre en question et parfois même de tout recommencer. Plusieurs organisations innovantes ont eu à "chiffonner’" leurs programmes et leurs stratégies initiales pour repartir sur de nouvelles bases et ainsi trouver des solutions encore mieux adaptées à leurs réalités. »
- Pierre-Olivier Colas, Président de Cataléthique
À propos de l’artiste
Sébastien Gaudette s’intéresse au dessin ainsi qu’au papier comme matériau artistique. Sa problématique initiale alors qu’encore étudiant en art arts visuels et médiatiques à l’UQAM était de réfléchir aux possibles manifestations artistiques du syndrome de la page blanche, de son acceptation à sa non-acceptation. Ceci l’a poussé à s’intéresser à l’action du pliage comme méthode de travail d’abord, puis comme métaphore de la nécessaire sécurité offerte au créateur par la possibilité qu’il a de recommencer son travail. Cette angoisse de la page blanche, celle qui nous empêche tous d’avancer n’est-elle pas liée à la peur de prendre une mauvaise direction – une direction de laquelle on ne revient pas ? Serait-elle liée par ailleurs à la peur de refaire une erreur ?
S’inscrivant dans la mouvance de la photographie concrète dans laquelle la photographie accompagne une action artistique connexe chez l’artiste (ici, la sculpture ou le pliage du papier, et certainement l’installation), le travail présenté par Sébastien Gaudette à la Maison du développement durable est aussi « sculpture sociale » au sens de Joseph Beuys. En effet, ce travail peut facilement se percevoir comme politiquement engagé puisqu’il participe aux débats sur notre avenir comme société. Joseph Beuys croyait au pouvoir de l’art sur le changement social. L’artiste allemand que certains considèrent comme le père de l’art environnemental disait que « Penser est déjà sculpter ». Pour Sébastien Gaudette, le froissement est devenu un leitmotiv essentiel à sa création et il se déploie maintenant sous la forme de nombreuses explorations techniques, que ce soit par le dessin, la sculpture, la maquette, l’installation, la vidéo ou comme dans cette exposition, par la photographie.
Vernissage
Le vernissage de l'expo se tiendra le 11 avril 2017 à 17 h dans le cadre du Troc-tes-Trucs annuel de la Maison du développement durable. Allocutions à 17 h 45.
Durée : 2 h. Contributions suggérées : 5 $. Pour s’inscrire : www.lamdd.org/RSVP
Merci!
La Maison du développement durable tient à remercier Hydro-Québec, partenaire principal de sa programmation. Elle remercie aussi les personnalités ayant commenté l'exposition, COPTICOM, Novae, le Journal Métro et Planetair, grâce auquel seront compensées les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des participants de la programmation 2017.